Mickael - Renaissance (prononcé à la française) est la première co-réalisation de David Twist et de Gaultier Barra, d’après un scénario original de David Twist et François Cougnon. Nous revenons sur le premier chapitre de cette histoire en trois actes.

Produit en 2017, Mickael porte avec lui l’avènement d’un nouveau style de super-héros : le Kick Ass (dont la première parution date d’avril 2008 avec le comics Kick Ass – The Greatest Superhero Book of All Time Is Finally Here!). En d’autre terme, il s’agit du super-héros masqué de tous les jours, qui n’a ni pouvoir, ni force surhumaine, mais qui cherche simplement à faire le bien autour de lui.

Mickael est l’histoire d’un jeune homme fantasmant sa vie et ses relations à travers des images de la pop culture comme le Joker, Captain America, Rambo, Kick Ass. Rêve ou réalité ?  Le désir, voire l’obsession, de Mickael de sauver le monde va le pousser à se transformer en un super-héros réaliste et terre à terre. L’enjeu du premier chapitre est de présenter l’homme sous la cape : un personnage timide et introverti. Les dialogues, le montage et la mise en scène, teintés d’un humour simple mais efficace, nous font entrer dans un jeu entre super-héros masqué et super-héros non masqué. Avec la sensibilité de David Twist, le métrage offre une image attachante d’un jeune homme complexe : amoureux timide, qui cherchera à sauver une jeune femme esseulée.

"Tu t’prends pour un super-héros ou quoi ? - Qui sait ? Peut-être."

Mickael

La photographie est teintée elle-même de références multiples avec Hero Corp (Simon Astier et Alban Lenoir, 2008), pour le côté super-héros à la française et Mea Culpa (Fred Cavayé, 2014), pour l’étalonnage sombre et froid. Mais il est également intéressant de s’arrêter sur une autre référence, celle de Birdman (Alejandro González Iñárritu, 2015). Dans ce long-métrage, il y a un jeu essentiel sur l’exploitation de l’acteur où il n’est pas par définition un super-héros mais rêve d’en être un. Mickael a cette même ambition, mais au lieu de le rêver toute sa vie, il va faire en sorte d’en devenir un par ses propres moyens. Et le public était au rendez-vous ! La projection en salle de Mickael fut au Brady en 2017 devant une salle pleine.

"Hm, joli rêve."

Mickael

Porté avec passion et sensibilité il y a cinq ans par David Twist, Mickael se prépare pour un deuxième chapitre qui laissera de côté le surplus de personnages et de lieux pour se concentrer sur ses propres sentiments. Cinq ans après la rencontre artistique et fusionnelle des deux réalisateurs de Mickael – Renaissance, ils s’associent de nouveau pour produire Mickael – Le réveil du mal(e). À nouveau produit par KN5 Production, la société de Gaultier Barra, ce nouvel opus permettra à David Twist de faire évoluer l’intériorité de son Kick Ass à la française, fait maison. À l’image des sagas Marvel, Mickael devient le personnage principal d’une trilogie où se mêlent séquences post-générique, évolution complexe et micro-détails pour accompagner le spectateur sur l’ensemble des trois films.

Mais Mickael sera-t-il le seul super-héros du quotidien qui sortira de la tête de David Twist ?

"Je ne suis pas malade, je suis Mickael. Nuance, grosse nuance."

Mickael